đŸłïžâ€đŸŒˆ Guide de survie en territoire hĂ©tĂ©ronormĂ©

Ou comment rester queer et digne dans un monde qui pense que “Les garçons ça pleure pas”


Spoiler alert : le monde dehors est rarement une marche des fiertés.
Entre les remarques gĂȘnantes de la boulangĂšre (“c’est pour votre copine ?”), le collĂšgue qui dit “tu veux pas essayer avec un mec, juste une fois ?”, et la famille qui croit encore que “pansexuel·le” c’est une marque de lessive — on a connu plus safe comme ambiance.

Alors voilĂ  ton petit kit de survie queer, Ă©dition club La Matronne. À glisser entre ton gloss, ta rĂ©partie et ta dignitĂ©.


đŸ„Š 1. Les punchlines avant les poings

L’hĂ©tĂ©ronormativitĂ© aime surgir sans prĂ©venir. Tu crois que tu parlais mĂ©tĂ©o, et BIM, on te demande si tu comptes “te marier un jour avec un garçon, quand mĂȘme”.

đŸȘ„ La rĂ©ponse magique : l’ironie dĂ©contractĂ©e.
Quelques exemples Ă  recycler :

  • “Non, je suis plutĂŽt mariage avec moi-mĂȘme et buffet vegan.”
  • “Je suis dĂ©jĂ  en relation longue avec mon instinct de survie.”
  • “Je te laisse l’hĂ©tĂ©rosexualitĂ©, t’as l’air d’y tenir.”

🧱 2. Le dĂ©guisement inversĂ©

T’as pas Ă  “faire genre normal” pour ĂȘtre tolĂ©ré·e dans un open space ou au repas de NoĂ«l.
T’as dĂ©jĂ  jouĂ© ce rĂŽle. Il est nul. Le costume gratte.

👗 Porte ce que tu veux. Une jupe, un kilt, une cape de sorcier·Úre

Et si quelqu’un te regarde de travers : “T’as jamais vu quelqu’un d’heureux ?”


đŸ· 3. Éviter le tonton Serge challenge

Le mec a 60 ans, 3 pastis et 0 filtre. Il commence par “j’suis pas homophobe hein mais bon” — tu sais que ça va mal finir.

Tu as deux options :

  1. Le regard vide façon documentaire animalier.
  2. Répondre par un grand :
    “Tonton, si ton but est de me convaincre que t’es pas homophobe, commence par fermer ta bouche.”

Et sinon, va parler à la cousine chelou avec les cheveux verts, elle aussi a besoin de répit.


đŸ“± 4. Ton tĂ©lĂ©phone est ton refuge

Ton fil Insta est une zone de guerre mentale ?
Nettoyage immédiat :

  • Supprime les influenceurs aux dents trop blanches et aux idĂ©es trop beiges.
  • Suis des comptes queer, de drag, de mĂšmes absurdes, d’activistes qui t’élĂšvent le moral et l’ego.
  • Et active le mode avion dĂšs que Mamie commence une phrase par “Tu sais Ă  ton Ăąge, moi j’étais dĂ©jĂ  mariĂ©e
”

đŸ§· 5. Le kit de secours (ultra compact)

À toujours avoir sur toi (mentalement ou dans ton sac de clubbing) :

  • Une playlist “puissance queer” (de SOPHIE Ă  Aya Nakamura en passant par les Spice Girls en mode vengeance).
  • Une photo de toi avec un regard qui dit “je mĂ©rite mieux que cette conversation”.
  • Un badge discret : “Je ne suis pas ton expĂ©rience sociale.”
  • Et si vraiment ça chauffe : une excuse bidon pour partir. (“Ah dĂ©solĂ© je dois
 nourrir mes plantes dĂ©pressives“).

đŸŽ€ Bonus : ton existence est dĂ©jĂ  un uppercut au patriarcat

Tu n’as rien à prouver.
Tu n’es pas bizarre.
C’est le monde qui tourne sur un logiciel pĂ©rimĂ©.

Et quand c’est trop : viens danser, crier ou pleurer Ă  La Matronne. Ici, ton excentricitĂ© n’est pas “tolĂ©rĂ©e” — elle est cĂ©lĂ©brĂ©e.